L’occident et le deux poids deux mesures territorial contre la Chine
Luís Garcia
HYPOCRISIE OCCIDENTALE
Qu’est-ce que cela signifie? Bien qu'absurdes, les revendications pour l'indépendance de provinces et de territoires chinois comme Taiwan, si elles veulent vraiment être prises au sérieux par des individus intellectuellement honnêtes, devraient par exemple aussi commencer à faire campagne pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et pour la libération des militants indépendantistes néo-calédoniens arrêtés dans les geôles de la France occupante. La même chose pourrait s'appliquer à de nombreuses autres nations occupées par des puissances occidentales expansionnistes, à savoir le Royaume d'Hawaï, annexé et occupé par les États-Unis depuis 1893, contre la volonté des Hawaïens.
Si leurs principales préoccupations étaient la prospérité et la qualité de vie des Tibétains, ils devraient se réjouir de voir l'éradication d'un système de servage anachronique imposé par les lamas, les nobles et les hauts fonctionnaires réduisant 95% des Tibétains à l'esclavage, à l'extrême pauvreté et à la famine, des crimes modernes contre l'humanité très bien documentés par Chris D. Nebe dans un documentaire scandaleusement ignoré Tibet: The Truth. La Chine, stabilisée sous le communisme, a d'abord apporté l'éducation, l'accès au logement et à la nourriture, la dignité et les droits humains fondamentaux jusqu'alors complètement ignorés. Plus tard, la Chine toujours prospère a apporté modernité, prospérité et accès au monde extérieur (autoroutes, aéroports, trains à grande vitesse, etc.) au peuple tibétain.
Si les préoccupations principales de tous ces autoproclamés humanitaires occidentaux étaient le "génocide", leur lutte principale devrait porter sur les droits des habitants de l'île des Chagos, dont 100% ont été enlevés et parqués dans les bidonvilles de la capitale mauricienne par le criminel régime britannique. L’objectif était de libérer de l'espace dans ces îles afin de les louer aux États-Unis, où ce régime également criminel a installé des bases militaires. Dans son documentaire Stealing A Nation, le grand journaliste John Pilger a fait la description ultime de cet horrible génocide.
Si leurs principales préoccupations étaient vraiment le génocide culturel, le lavage de cerveau en masse, les camps de concentration, la violence généralisée, l'exploitation sexuelle banalisée et généralisée des enfants et le viol des femmes, le dépeuplement, le pillage des ressources, la détérioration des conditions de vie, etc., ils devraient sûrement commencer à se battre pour les victimes désespérées des multi-génocides systématisés nord-Américains, Britanniques, néo-Zélandais et australiens en Océanie. André Vltchek a relaté tous ces crimes avec précision indicibles dans son livre Oceania.
Pour illustrer ce fait, après avoir totalement empoisonné l'Atoll de Bikini et d'autres atolls voisins avec au moins 66 explosions nucléaires, les États-Unis occupent impunément 11 des îlots des îles Marshall avec leur bases militaires, séquestrant les réfugiés internes dans les îlots restants et les exposant à des radiations mortelles, entassés dans des camps de concentration d'où ils ne peuvent sortir que pour travailler en situation irrégulière dans les bases militaires américaines de l'île voisine... pour des salaires d'esclaves.
Si le génocide culturel était vraiment leur principale préoccupation, ils devraient plutôt se concentrer sur le phénomène indonésien de "transmigrasi", le génocide culturel le plus efficace, le mieux organisé, le mieux planifié et systématisé de l'histoire, qui se déroule en ce moment dans l’état en déliquescence nommé Indonésie, où j'ai personnellement été témoin et documenté le génocide culturel du peuple Sasak sur l'île de Lombok. Le génocide "transmigrasi" a déjà coûté la vie à des centaines de milliers de Papous et de Bornéens aux mains de l'une des entités les plus néfastes qui soit: l'armée indonésienne.
Ils devraient également se demander pourquoi dans beaucoup d’endroits en Europe comme le Royaume de Bretagne, incorporé en France en 1532, les Européens ont réussi à accomplir des génocides culturels consciemment, visant à éradiquer les langues et les traditions. Dans la France et l'Espagne d'aujourd'hui, le génocide culturel, l'oppression et la persécution se poursuivent au Pays Basque, où les Basques sont contraints d'apprendre le français et l'espagnol au détriment de leur propre langue.
Même si leurs principales préoccupations étaient les proportions ethniques de population (beaucoup se plaignent de la proportion de Han chinois au Tibet et au Xinjiang), ils devraient plutôt s’attaquer au Chili qui, dans l'île de Pâques qu'il occupe, compte plus de Chiliens que d'insulaires natifs.
Suivant la même logique, les humanitaires occidentaux devraient lutter contre les 99% d'envahisseurs pour 1% d'indigènes aux États-Unis, au lieu de se préoccuper des 46,42% d'Ouïghours pour 38,99% de Han au Xinjiang.
Les exemples du colonialisme occidental du 21e siècle, des génocides occidentaux et des génocides culturels à travers le monde sont innombrables, tout comme les preuves d'hypocrisie occidentale qui consistent à qualifier la Chine d'impérialiste pour vouloir se réunir avec Taiwan, pour être en possession des provinces autonomes du Xinjiang et du Tibet en tant que juridictions légales et internationalement reconnues ou pour contrôler des îles de la mer de Chine méridionale 60 fois plus proches de la Chine que les îles Falkland ne le sont du Royaume-Uni.
Au lieu d'accuser les occidentaux de leurs propres crimes impériaux et génocidaires passés et actuels, on assiste à des diffamations constantes de la Chine et de la Russie, deux nations qui, contrairement aux nations européennes, ont réussi à conserver leur grande variété de groupes ethniques ainsi que leurs langues, traditions, religions et modes de vie, tout en leur donnant accès à une éducation moderne, à des installations modernes et à des infrastructures modernes telles que des routes et des chemins de fer. À la place d'autocritique, nous avons à faire à des inepties odieuses comme celle-ci:
« La dynastie Qing a cédé Taïwan “à perpétuité” au Japon dans le traité de Shimonoseki en 1895, et le Guomintang a pris le relais en 1945 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En fait, la République Populaire n'a jamais gouverné l'île. Après sa défaite face à Mao Zedong, le Kuomintang, sous le commandement du généralissime Tchang Kaï-chek, se retire à Taiwan en 1949 pour réclamer l'île comme prix de consolation dans la guerre civile. »
[The Coming Collapse of China, de Gordon G. Chang]
Les consternantes contradictions de Gordon sont le reflet parfait des contradictions occidentales en matière de colonisation et d'impérialisme. Après avoir admis que Taïwan était chinoise jusqu'à ce que la Chine soit forcée de la céder au Japon par la force (guerre d'agression japonaise et traité qui en découle légitimant le pillage de la nation vaincue), l'auteur postule que Taiwan n'a jamais été chinoise, et finit par admettre que les perdants de la guerre civile chinoise (KMT) se sont retrouvés à Taiwan! En fait Gordon essaie de convaincre les lecteurs que 1 plus 1 égal 3 ou 4, malgré le fait qu'il ait déjà répondu 2.
En vérité, et comme l'a expliqué l'auteur consciencieux A. B. Abrams dans son livre immovable Object: North Korea's 70 Years At War with American Power, les États-Unis ont indirectement volé Taïwan à la Chine pour des raisons militaires et stratégiques très précises, cherchant à exploiter militairement le territoire chinois pour contrer militairement la Chine, tout en postulant que ce territoire chinois entre les mains de la Chine constituerait une menace militaire pour les États-Unis:
« La négation de ce territoire stratégique critique pour la Chine, avec la protection des restes du Guomintang devenant politique officielle des États-Unis à partir de juin 1950, comme le préconisait depuis longtemps le général MacArthur, entre autres partisans de la ligne dure, ont bien joué entre les mains d'éléments anticommunistes les plus extrémistes de la direction américaine.
Le contrôle de Taïwan par la RPC permettrait, selon les déclarations antérieures du général, aux adversaires américains de déployer dix ou vingt groupes aériens, de servir de base d'opération avancée majeure pour les sous-marins et de permettre aux forces ennemies d'augmenter de 100% les efforts aériens contre les bases américaines telles que celles d'Okinawa ainsi que contre les voies de navigation contrôlées par l'Occident.
Il a en outre averti que Pékin pourrait fournir de base à l'Armée rouge soviétique, compensant la faiblesse générale de cette dernière en mer et complétant sa puissance déjà prédominante sur terre, déclarant: "Formose [Taiwan] aux mains des communistes peut être comparée à un porte-avions insubmersible et un ravitailleur de sous-marins idéalement situé pour mettre en place la stratégie offensive soviétique et mener en même temps des opérations de contre-offensive des Forces américaines basées sur Okinawa et aux Philippines.'
Il a souligné l'importance du contrôle de cette base qui, rien que pour parler de la capacité aérienne, peut héberger dix ou vingt porte-avions." Le refus de ce territoire à la RPC était donc un avantage stratégique majeur obtenu à l’issu de l’éruption de la guerre de Corée et une perte majeure pour la Chine et le monde communiste. »
Ou, comme l'a expliqué l'hôte de Bay Area415, le contrôle de Taiwan était un outil américain pour encercler la Chine comme l'a été l'invasion du Vietnam. D’après lui:
« Comme pour le Vietnam, nous n’avons rien à faire de Taiwan. C'est juste pratique, c'est un proxy pour que nos militaires obtiennent une position stratégique contre la Chine "
Regardez donc cette vidéo :
Le plus simple pour comprendre l’explication de Bay Area415 est de voir cette carte montrant le siège injustifié, injuste et partiellement illégal que l'État voyou américain impose à la Chine:
Le cas des îles Diaoyu est l'un des plus scandaleux exemples d'impérialisme américain contre la Chine. Ces îles chinoises, occupées par le Japon impérial jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, devaient être rendues à l'administration chinoise après la défaite des Japonais et la libération des pays et territoires qu'ils avaient envahis. Au lieu de cela, en plus de libérer les odieux criminels japonais responsables du massacre de Nankin, du meurtre d'au moins 20 millions de Chinois, du plus cruel programme d'expériences sur des êtres humains vivants (Unité 731) et de nombreux autres crimes épouvantables (lire Réalité expurgée - Le Japon que vous refusez de reconnaître), les États-Unis ont décidé d’octroyer les îles chinoises Diaoyu au Japon, volant ainsi la victime pour indemniser l'agresseur dans un très clair exemple de suprématie occidentale appliquée au remodelage de la carte du monde, et comparable aux injustices contemporaines créées par le mandat français et le mandat britannique dans la Grande Syrie qui aboutirent à la balkanisation de la Syrie et à la création de l' artificiel État d'Israël.
L'aspect le plus troublant de l'affaire des îles Diaoyu est que la plupart des gens n'en ont jamais entendu parler, ce qui n'est pas surprenant quand on se rend compte de la quantité d'énergie que l'Occident mobilise pour la censurer, comme on peut le voir avec une traduction défaillante du film Tricky Brains (réalisé à Hong Kong) avec des sous-titres omettant de mentionner les îles Diaoyu clairement prononcées par le personnage, les remplaçant par le terme flou de "chez nous".
Néanmoins, ce vol a été très bien exposé par Chris D. Nebe dans son documentaire Diaoyu Islands - The Truth.
Pour en revenir à Taiwan, et pour en finir avec ce sujet, que dire d'autre lorsque même des serviteurs de l'État Voyou Américain comme le diplomate vétéran américain Chas Freeman admet à quel point la Chine a raison dans ses revendications sur Taiwan? Pour tous ces occidentaux à l’esprit suprématiste (conscient ou inconscient) qui s'interdisent d'écouter les perspectives chinoises sur les questions chinoises, leur faire écouter Chas Freeman sur Taiwan et Hong Kong pourrait provoquer une memorable épiphanie:
Cet extrait peut également être visionné sur VK (cliquez ici). L'interview complète peut être visionnée sur la chaîne YouTube de Gray Zone (cliquez ici).
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LE DEUX POIDS, DEUX MESURES OCCIDENTAL
Si, dans la perspective de nombreux occidentaux, des parties de territoires appartenant à la Chine depuis des centaines d’années (comme le Tibet, le Xinjiang, Hong Kong ou Taiwan) ne font pas partie de la Chine et devraient être indépendants, et que chacun doit accepter une telle vision du monde, et bien, dans ce cas, il sera fourni ici une liste longue mais non exhaustive de lieux occupés par des pays occidentaux qui, selon ces mêmes normes occidentales, devraient certainement être indépendants.
Mais, tout d'abord, pour tous les Caucasiens détenteurs de passeports américains, Canadiens, néo-zélandais ou australiens (entre autres)... s'ils soutiennent l'idée que le Xinjiang est un Ouïgouristan et que l'installation des Han chinois sur le "territoire Ouïgour" est mauvaise et que les Han doivent "quitter" la Région autonome Ouïgoure du Xinjiang, comme Vox l'a fait dans cette vidéo... eh bien, dans ce cas, que font-ils aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande ou en Australie? Ils devraient être cohérents et retourner dans leur pays d'origine! Ils devraient gentiment retourner en Europe, mettant ainsi fin à leur propre rhétorique sinophobe hypocrite.
Une précision: l'auteur de cet article ne soutient pas une telle migration de masse. L'idée est seulement d'exposer les surprenants deux poids, deux mesures en question.
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Enfin, examinons en détail les nombreuses colonies que les nations occidentales occupent encore sur toute la planète, en commençant par les colonies lointaines des États-Unis et de plusieurs nations européennes en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Afrique et en Océanie, et en terminant par les colonies adjacentes et voisines en Europe.
Quelques-uns de ces exemples de colonies lointaines n'étaient pas habitées avant d'être colonisées par des occidentaux, et le lecteur peut trouver injuste de les inclure dans cette liste. Pourtant, il y a une bonne raison de les mentionner ici : comparer à quelle distance sont ces territoires de l'Europe et des États-Unis, par rapport à la distance entre la Chine et ses îles Spratly et Paracel en mer de Chine Méridionale, que beaucoup en Occident et en Asie prétendent ne pas être des territoires chinois mais plutôt vietnamiens, philippins, malais, brunéiens ou, imaginez, taïwanais!
COLONIES LOINTAINES
États-Unis - En fait, pas très loin de son continent, dans la mer des Caraïbes, les États-Unis occupent Porto Rico, l'île de Navassa, les îles Vierges américaines et une partie de Cuba nommée Baie de Guantanamo. Les États–Unis et leurs partisans affirment que Cuba l'a loué aux États-Unis, ignorant malhonnêtement le fait que le contrat (Traité américano-cubain, 1903) n'a aucune validité parce que le régime fantoche de Cuba imposé par les États-Unis devait choisir entre dire "oui" ou être envahi militairement par les États-Unis. Dans la même région, les États-Unis revendiquent comme leur territoire les rives de Bajo Nuevo et Serranilla.
Ensuite, il y a le Royaume d'Hawaï, annexé après le renversement de son gouvernement par des ressortissants américains, et aujourd'hui considéré par les États-Unis comme l'un de ses États. Non loin d'Hawaï, mais à 5 000 km de la côte ouest des États-Unis, se trouve l'Atoll Midway, dans lequel les États-Unis ont construit une base militaire insulaire (l'île de Sand) du même genre de celles que les États-Unis reprochent à la Chine d'avoir construites dans les archipels Spratly et Paracel en mer de Chine méridionale. L'Atoll Midway fait partie du territoire des îles Mariannes du Nord, sous administration nord américaine.
Toujours dans l'océan Pacifique, les États-Unis contrôlent de nombreuses autres îles et atolls, dont certains accueillent également des bases militaires américaines : l'Atoll Johnston, l'Atoll Wake, l'Atoll Palmyra, l'île Baker, l'île Howland, l'île Jarvis et le Récif Kingman.
Enfin, les États-Unis continuent d'occuper toute la nation de Guam et une partie de la nation samoane connue sous le nom de Samoa américaines.
Pour aider à comprendre toute l'étendue de l'Empire américain, la journaliste américaine Abby Martin a produit le documentaire très instructif "United States” to Imperial America: Our Hidden Empire.
Danemark - Cette petite nation européenne occupe toujours le territoire du peuple inuit connu à l'Ouest sous le nom de Groenland, une île 50 fois plus grande que le Danemark lui-même.
Norvège - Dans l'Arctique, la Norvège contrôle le Svalbard et Jan Mayen. Dans le Pacifique, la Norvège contrôle l'île Peter I et l'île Bouvet de l'Atlantique (sud), toutes deux incroyablement éloignées de la Norvège par rapport aux distances entre la Chine continentale et Taiwan ou les îles Spratly.
Pays-Bas - À des milliers de kilomètres de l'Europe, dans la mer des Caraïbes, les Pays-Bas occupent toujours les nations de Saint-Eustache, Saba, Saint-Martin, Curaçao, Bonaire et Aruba. Ces trois dernières ne sont qu'à quelques kilomètres du Venezuela et ont des bases navales utilisées par le régime voyou américain pour menacer, bloquer et mener des tentatives de coup d'État militaire contre la nation bolivarienne.
Royaume Uni - Ce pays européen est toujours en possession d'un vaste réseau de colonies dans tous les océans de la planète. Dans l'Atlantique (et la mer des Caraïbes), le Royaume-Uni occupe des nations et des territoires tels que les îles Turques et Caïques, la Géorgie du Sud et les îles Sandwich du Sud, Tristan da Cunha, l'île de l'Ascension, Sainte-Hélène, Montserrat, les Îles Malouines, les Îles Caïmans, les Îles Vierges Britanniques, les Bermudes et Anguilla.
Dans le Pacifique, le Royaume-Uni occupe les îles Pitcairn, Henderson, Ducie et Oeno.
Dans l'Océan Indien, il on trouve le tristement célèbre génocide commis par le Royaume-Uni sur le Territoire britannique de l'Océan Indien (Îles Chagos). Avec tous ces exemples effroyables de colonisation, les Britanniques arrivent en dernier lieu en droit de critiquer la juridiction de la Chine sur le Tibet ou sur les îles de la mer de Chine méridionale.
La Nouvelle-Zélande et l'Australie commettent des génocides culturels à petit feu dans leurs colonies du Pacifique, en incitant au dépeuplement des nations du Pacifique qu’elles gouvernent, dont les indigènes fuient pour se réfugier chez la « mère patrie » anglo-saxonne. Une autre technique consiste à inciter au dépeuplement des nations indépendantes par des blocus anglo-saxon dont les indigènes fuient pour aller travailler pour des salaires misérables dans les pays dépeuplés sous contrôle australien et néo-zélandais. André Vltchek en a déjà donné une description très complète.
Australie - L'Australie occupe toujours l'île Norfolk, l'île Christmas, les îles Cocos, les îles de la mer de Corail, les îles Ashmore et Cartier, l'île Heard et les îles McDonald.
Nouvelle-Zélande - Dans ce qu'ils appellent le "royaume de la Nouvelle-Zélande", les Néo-Zélandais occupent les nations des îles Cook, de la Nive et des Tokélaou, et contrôlent une multitude d'autres îles du Pacifique Sud:
Espagne - L'Espagne contrôle toujours les îles Canaries en Afrique et occupe également plusieurs petits territoires au Maroc.
Portugal - Le Portugal contrôle toujours 2 archipels de l'Atlantique, ceux des Açores et de Madère. Après la révolution démocratique portugaise de 1974, menée par les forces communistes et socialistes, l'administration américaine avait un plan pour faire des Açores un pays indépendant afin de conserver sa base aérienne stratégique de Lages dans l'éventualité de voir le continent portugais tomber dans la sphère d'influence de l'URSS. Comme Henry Kissinger l'a déclaré à l'époque:
« Nous avons un plan d'urgence pour reprendre les Açores (...) ce stimulerait l'indépendance des Açores. »
France - Le régime français et son vaste réseau de colonies constitué de nombreuses nations à travers le monde à qui revient l'indépendance, réclamentent l'indépendance, mais sont continuellement réprimées par ce régime impérial et colonial.
En Afrique, la France occupe les nations de la Réunion et de Mayotte.
En Amérique du Sud, la France occupe la nation de la Guyane française.
Dans la mer des Caraïbes, la France occupe les nations de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.
En Amérique du Nord, la France occupe les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Dans le Pacifique, la France occupe de nombreuses nations organisées sous un ensemble de régions administratives culturellement génocidaires qui placent de nombreux peuples autochtones sous la domination d'une seule colonie, comme c’est le cas de la Polynésie française (Tahiti). Toujours dans le Pacifique, le régime français occupe également les nations de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna.
Enfin, la France conteste la souveraineté des îles inhabitées du Vanuatu, à savoir l'île Matthew et l'île Hunter, dans un pur exemple de colonialisme arrogant qui prétend que les territoires voisins d'une nation océanique indépendante devraient plutôt appartenir à un pays européen distant de 17 000 km! Le chauvinisme va aussi loin que ce qu'a fait le citoyen français Eric Vuillermoz, ajoutant le drapeau français aux photos de l'île Hunter sur Google Maps.
Enfin, il y a un groupe de nations qui revendiquent des parties de l'Antarctique très reculée. Outre les revendications de nations relativement proches comme le Chili, l'Argentine, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, les nations européennes de la France, de la Norvège et du Royaume-Uni se réclament également comme les propriétaires de certaines parties de l'Antarctique. Le Brésil et l'Uruguay ont également des revendications non officielles sur l'Antarctique. Pas la Chine!
COLONIES ADJACENTES ET VOISINES
Comme en Chine, il existe une multitude complexe de groupes ethniques vivant à l'intérieur de pays gouvernés par d'autres groupes ethniques dominants, tels que les Tsiganes, les Turcs de Macédoine, les Hongrois de Roumanie, les Gagaouzes dans toute l'Europe de l'Est et les Balkans, ou les Serbes vivant à l'intérieur de l'entité Republika Srpska à l'intérieur de la Bosnie-Herzégovine. Si tout cela est possible en Europe, pourquoi ne l’est-il pas pour la Chine ?
Si l'on regarde attentivement, il est possible de trouver dans les nations européennes ce que les Occidentaux accusent la Chine de faire: absorber des nations entières dans un pays plus grand et internationalement reconnu. Par exemple, la Bretagne ou le Pays Basque en France. La Galice, la Catalogne ou Pays Basque en Espagne. En Scandinavie, la nation Sápmi est occupée par la Norvège, la Suède, la Finlande et la Fédération de Russie. Et ainsi de suite, car il existe une grande quantité de cas similaires dans toute l'Europe.
Alors, pourquoi la Mongolie intérieure ou le Xinjiang ne peuvent-ils pas faire partie de la Chine, comme le prétendent de nos jours de nombreux internautes occidentaux et leurs amis de pays comme l'Inde et l'Asie de l'Est?
Plus grave encore, il existe encore de vrais exemples de colonies européennes en Europe. Nations européennes ou une partie des nations européennes gouvernées par d'autres nations européennes. L'Italie règne sur la Sicile et la Sardaigne. La France règne sur la nation corse. Le Danemark règne sur les îles Féroé. L'Espagne occupe 2 territoires de son voisin africain du Maroc: Ceuta et Melilla. Inversement, le Royaume-Uni occupe toujours la pointe sud de l'Espagne: Gibraltar. Le Royaume-Uni occupe également une partie de l'Irlande (Irlande du Nord), les îles Anglo-normandes sur la côte française et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, revendique toujours la pleine souveraineté sur 2 parties de Chypre: Akrotiri et Dhekelia.
Compte tenu de tout cela, comment les pays occidentaux peuvent-ils critiquer les prétentions de la Chine sur son île historiquement chinoise de Taiwan, directement volée par le Japon puis indirectement volée par les États-Unis?
Nous pourrions encore analyser les territoires historiques perdus après une défaite pendant les guerres mondiales, comme le territoire roumain cédé à la Bulgarie, ou le territoire allemand cédé à la Pologne. Il existe de nombreux autres exemples. Personne ne prétend ici que ces terres devraient changer de mains une fois de plus. Non, le fait est que, compte tenu de toutes ces divergences occidentales, comment les Occidentaux osent-ils dire que Taiwan n'est pas la Chine simplement parce que les États-Unis ont décidé de s'immiscer dans la guerre civile chinoise entre le PCC et le KMT? Et comment se fait-il que la Chine, victime pourtant gagnante de la Seconde Guerre mondiale, contrairement à la Pologne victime ayant reçu un territoire allemand, ait plutôt perdu un territoire au profit de l'agresseur, comme c'est le cas des îles Diaoyu?
Une dernière provocation pour tous ceux qui aiment aimer l'Inde et aimer détester la Chine: comment se fait-il que les partisans de la balkanisation de la Chine n'appellent jamais à la balkanisation d'une Inde très diverse comprenant 28 États et 8 territoires de l'union, avec des groupes ethniques extrêmement différents divisés par plusieurs religions différentes et une multitude de langues et de cultures différentes?
Pour toutes les raisons ci-dessus, oui, la Chine exerce une souveraineté légitime sur Taiwan, la Mongolie intérieure, le Tibet, le Xinjiang, Hong Kong, les îles Diaoyu, les îles Spratly et les îles Paracel.
Luís Garcia
(traduit par Claire Fighiera)